LE COMBAT DES ANGES
« Noël des Cathédrales » est de retour !
Cet hiver, « Le Combat des Anges » s’invite dans les villes de Liège, Namur et Arlon.
« Le Sablier de Noël », sera quant à lui présenté dans les villes de Lille, Bruxelles et Tournai.
Les nuits qui entourent la Noël sont propices à la magie…
Le Combat des Anges : dans une cathédrale envahie de saltimbanques, vont jaillir des chorégraphies aériennes et de fantastiques créatures gigantesques dans un opéra de lumière…
Le Combat des Anges, le rendez-vous que vous fixent les Nocturnales : un spectacle grandiose orchestré par Luc Petit qui fait dialoguer pierres millénaires et fantasmagories dans une mise en scène sublimant le patrimoine au coeur d’une nuit où les anges dansent avec les étoiles…
OPERA PATRIMONIAL
DIRECTION ARTISTIQUE ET MISE EN SCÈNE
LUC PETIT
TEXTE
PRODUCTION
CATÉGORIE

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Le Combat des Anges
Les lendemains s’annonçaient chantants. Euphorie des âges d’or que l’on croit éternels. Sécurité des certitudes qui se confirment. Effervescence des projets qui se nourrissent de rêves.
Les ravins des craintes étaient peu à peu comblés, les collines des désarrois aplanies, les embuches vaillamment repoussées : demain sera lumineux, le chemin rocailleux de nos devenirs s’aplanira pour ouvrir un horizon sans limites.
Hier, en ce temps-là déjà, en ce temps qui déjà apparait « autrefois », la terre bruissait d’étonnement : nous prenions naissance aux profondeurs du jardin d’Eden !
Nos jours avaient le goût du paradis et nous goûtions même aux fruits qu’on nous disait défendus. Là-haut dans le ciel, les anges eux-mêmes s’étonnaient :
« Bonheur sur la terre ! Longue vie pour les hommes ! »
Hier, en ce temps-là déjà devenu autrefois, l’euphorie des commencements transfigurait les jours des enfantements et, dans le ciel, les anges, comme un vent de ramiers qui s’élève, dansaient pour consacrer les aventuriers du possible.
C’était hier, en ce temps-là, déjà devenu autrefois ! Les rêves inconscients, comme des baudruches, n’ont pas survécu à l’évidence de la nuit. L’émerveillement qui fait genèse n’a pas résisté aux dénis de la réalité !
La terre est redevenue terre, terreuse, glaise. Surnoisement, victorieusement la fatalité s’est imposée, comme la langue d’une bête dévorante, implacable.
Mais là-haut, dans le ciel, le vol des ramiers s’est mis à hésiter, avant d’atterrir : les anges des genèses ont délaissé leur sarabande intemporelle pour assumer leur mission, être les alliés des combats des hommes redevenus terreux.
Au livre de l’Apocalypse, on lit : « Je vis le ciel ouvert et un Ange, debout sur le soleil, Michel, et ses anges avec lui. Je vis alors la Bête, un dragon rouge feu, à sept têtes et dix cornes. En arrêt devant la Femme en travail, prêt à dévorer son Enfant aussitôt né ! »
Sournoise, comme une hydre à mille têtes, effrayante. On l’appelle « la fatalité ». Elle attaque. Partout. Toujours. Elle piétine la moindre assurance ; elle dévore tous les bien-être ; elle déchiquète tous les répits.
De manière imprévisible, la fatalité a peint la terre en noir, le noir du sang qui sèche sur les blés, le noir des tombes sur les cœurs broyés.
Où êtes-vous couleurs de fête, le rouge et l’or, les chants et les danses ? Où êtes-vous les couleurs du rêve, le bleu du vent des libertés, le vert des jeunes sèves ?
Il faut appeler les anges au secours.
Il faut appeler Raphaël, l’ange guérisseur : qu’il vienne briser l’étau infernal de nos infirmités et de nos démissions !
Relevez la tête ! Redressez-vous ! Moi Raphaël, je vous l’annonce, aucune nuit ne peut désespérer que se lève l’aurore même si les heures du matin ignorent encore le jour !
Ne vous laissez pas désarçonner par les augures de malheur. Ne vous laissez pas envahir par le doute qui démobilise vos ardeurs, ne permettez pas que soient écrasés les échecs de vos efforts et les déconvenues de vos entreprises.
Eloignez les défaitistes et les peureux ! N’acceptez pas qu’on rejette les acteurs de vos renouveaux ! Ne tolérez pas qu’on réduise au silence les porteurs de vos espoirs, que soient cloîtrés les annonciateurs de vos lendemains !
Ne vous laissez pas voler vos rêves !
Je suis Raphaël, je guéris toutes peines, j’affermis avec vos désirs ! Je fais monter vos projets plus haut encore !
Oui… mais la nuit reste la nuit !
Lune et soleil ne peuvent briser les ténèbres ; les collines restent toujours escarpées et les étés souvent pourris ! Le vent est trop souvent bourrasque de malheur et tempête dévastatrice ; les ombres deviennent masque de laideur ! La fatalité se fait dévorante et le dragon, invaincu, démultiplie ses tentacules mortifères.
Raphaël, dis-nous : où sont les joies qui permettent vraiment d’espérer ?
Où sont les cris de victoire qui certifient la réussite de nos espoirs ?
Oui, toi, Raphaël, l’Ange guérisseur, dis-le-nous !
Laissez-moi vous dire :
Quand les étoiles s’éteignent, il ne reste plus qu’à risquer d’aller là où elles nous convoquent !
J’appelle Michel, le chef des troupes célestes ! Avec vous il va mener le combat : il convoquera toutes les forces du Bien pour vous conduire à la victoire.
Levez-vous ! En avant !
Conjuguez l’impatience de toutes les espérances, la ferveur de toutes les recherches, l’entêtement de tous les passages : ils appellent moins la fin d’un monde que le début d’un autre !
Je suis Michel, l’Archange « du côté du Dieu ». Pour soutenir votre combat je convoque tous les espérants et les chercheurs : ils sont fiers de leur courage et de leur patience, chaussés de prières et vêtus de foi ; ils vont parce que l’avenir est devant eux ; ils marchent parce que leur chemin est celui de ceux qui croient aux lendemains.
En avant !
Vous les annonceurs de printemps, soyez les hérauts de l’impossible devenu possible !
Les mains distendues renouées, les barbelés arrachés, les fusils brisés, les corps meurtris soignés, les solidarités affermies… amassez vos témoignages !
Le jour naît en pleine nuit, la mort se déchire, la frayeur peut se disperser comme les brouillards au soleil.
Que vos combats nous disent où en est la nuit ; qu’ils soient la voie secrète qui annonce Noël !
Car… l’entendez-vous, le prophète ? : « Voici venir, dit-il, comme un fils d’homme ! »
Toi, Gabriel, l’Annonceur des naissances, as-tu trouvé la maison de Nazareth, l’atelier du charpentier ? Et la jeune fille qu’on appelle Marie ?
Oui, Michel, tout est prêt !
« Bonjour Marie ! » Quel bonheur de te visiter !
Tu es jeune, tu es donc de la race de l’avenir.
Tu es femme entre toutes les femmes, tu peux accoucher du futur.
Tu vas enfanter !
Je suis Gabriel, l’Entremetteur.
Je vais convoquer tous les chercheurs et les attendants : qu’ils te fassent procession et que tous les âges te disent bienheureuse !

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