Par Marie Braquenier
Publié le 28 juillet 2021

Il a beau être mondialement connu et reconnu, Luc Petit n’oublie pas que ses racines sont dans le Tournaisis. Cet amour pour notre région, le metteur en scène et créateur de spectacles le partage avec nous dans notre chronique estivale baptisée « I’m Wapi ». Trois questions sont posées chaque semaine à nos invités : elles concernent l’endroit de Wallonie picarde où ils se sentent bien, l’œuvre d’art ou le monument de Wallonie picarde qu’ils aiment bien et qu’ils souhaitent mettre à l’honneur et enfin la personnalité, vivante ou disparue, qu’ils apprécient pour sa contribution à la Wallonie picarde.

Luc Petit est sous les feux des projecteurs cette semaine : c’est en effet ce samedi 31 juillet que débutent les représentations de son spectacle « Le petit chaperon rouge ». Jusqu’au 15 août, trois déambulations par soirée sont programmées dans le somptueux parc du château de Beloeil.

Ce n’est pas la première fois que le Tournaisien met en scène des spectacles à cet endroit. En lisant ses réponses ci-dessous vous allez comprendre pourquoi !

1. L’endroit de Wapi où vous vous sentez bien ?

« Le château de Beloeil ! Je le connais bien et depuis très longtemps car ma famille est originaire de Leuze et ma tante s’est occupée de l’orangerie par le passé. Lorsque j’étais enfant, c’était ainsi le passage obligé durant l’été. Il faut dire qu’à l’époque, le parc du château de Beloeil constituait l’attraction touristique phare de la région. Aujourd’hui c’est un peu moins le cas. C’est la raison pour laquelle j’essaie de remettre Beloeil sur la carte touristique, d’attirer à nouveau les gens dans ces magnifiques jardins.

On l’oublie trop souvent mais le château de Beloeil est l’un des plus grands de Wallonie et même de Belgique. Le parc, avec son grand bassin, rappelle l’architecture de Versailles. Beaucoup de châteaux n’ont pas cette impressionnante longueur de jardins ! Ce qui fait le charme du parc, c‘est aussi cette succession de jardins qui se découvrent peu à peu, au fil de la promenade. Je trouve d’ailleurs important de remettre ces chambres de verdure en lumière au travers de mes spectacles. Et puis, la vue du bassin est tout simplement magnifique ! »

2. L’œuvre ou le monument que vous aimez particulièrement ?

« Le musée de la tapisserie dont ma maman, Claudine Mol, a été conservatrice. J’estime que ce musée mérite d’être mieux connu. Les tapisseries tournaisiennes sont de grande valeur, on les retrouve partout dans le monde, sans forcément les connaître.

Sur le plan touristique, la Wallonie picarde a beaucoup d’atouts mais le problème, dans toute la région, c’est l’hébergement. Il n’y a pas assez d’hôtels, de gîtes, etc. et cela freine les visiteurs. On me fait souvent la remarque ! Il y a donc un travail de développement à faire de ce côté ».

3. La personnalité de Wallonie picarde que vous appréciez particulièrement ?

« Bruno Coppens avec qui je travaille d’ailleurs sur un projet d’envergure qui devrait sortir dans deux ans. On adapte le carnaval des animaux. C’est lui qui est venu me voir en me proposant cette collaboration. Ce spectacle qui sera joué à Liège d’abord et sans doute dans d’autres salles par la suite sera mené avec l’orchestre philharmonique de Liège, l’orchestre de chambre de Wallonie. J’apprécie beaucoup Bruno Coppens, il fait beaucoup de choses. Avec Jean-Louis Godet, on forme un trio ».

Deux semaines de spectacle dans le parc du château

Et si vous vous jetiez dans la gueule du loup ? À partir de ce samedi et jusqu’au 15 août, le spectacle déambulatoire « Le Petit Chaperon rouge » sera interprété trois fois par soirée dans le parc du château de Beloeil qui prendra ainsi, durant deux semaines, les traits de la forêt du grand méchant loup. Décors en trompe l’œil, acrobates aériens, cavaliers, bateleurs, marionnettistes, danseurs, jongleurs et joueurs de feu donneront vie à cette allégorie fantastique jusqu’au coup de théâtre final.

Ce spectacle estival est complètement différent des Féeries de Beloeil proposées en 2018 et 2019 qui attiraient 15.000 personnes dans le parc du château. « La jauge a été ramenée à 300 personnes par représentation ce qui nous a obligés à partir sur une autre chose », explique Luc Petit. « Cette fois, nous allons raconter une histoire complète. Jean-Louis Godet a fait un très beau travail de réécriture de l’histoire du Petit Chaperon rouge. Au fil de l’histoire, les spectateurs sont amenés à se déplacer dans les différentes parties du parc du château ».

Devant presque chaque tableau, les spectateurs seront assis. Au fil du parcours déambulatoire qui durera entre 1h30 et 2h, ils seront guidés vers la scène suivante à travers le parc.

PRESSE

NORD ÉCLAIR

DATE

07.28.2021
15585

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