Ils ont osé se jeter dans la gueule du loup, mais bonne nouvelle ! Les visiteurs, émerveillés, en sont sortis sans morsure. Retours positifs !
Ce samedi, Luc Petit et son équipe des Nocturnales ont présenté pour la première fois le célèbre conte de Charles Perrault : « Le Petit Chaperon Rouge ». Au domaine des princes de Ligne, à Belœil, les visiteurs se sont laissés transporter à travers cette allégorie fantastique dépoussiérée pour l’occasion. Guidés par ce personnage à la cape rouge, les enfants ont également rencontré de près le grand méchant loup. Peur ? Non, certains lui ont même couru après !
« Une bonne première »
« C’est quelque chose dont nous avons rêvé depuis des mois », confie le prince de Ligne. Après deux annulations de ses Féeries de Belœil, le metteur en scène tournaisien est de retour au château, mais cette fois pour une nouvelle formule contemporaine d’un conte bien connu du public. Et on peut dire que l’idée a plu aux spectateurs puisque les trois séances (20 h, 20 h 30, 21 h), limitées à 300 personnes afin de respecter la jauge, affichaient complet. « Oui, c’est une bonne première parce que nous ne savions pas du tout comment le public allait réagir. Ce n’est pas simplement réaliser une mise en scène du spectacle, mais il fallait également gérer le déplacement du public. C’est un énorme challenge. Tout le monde était discipliné, signe que le spectacle a marché et qu’ils avaient envie de découvrir la suite », indique Luc Petit.
Huit tableaux sans la pluie
Pendant plus d’une heure et demie, petits et grands suivent l’histoire à travers huit tableaux scéniques, sur un parcours déambulatoire guidé. Dès que la cloche sonne, une page se tourne. Comme à son habitude, le concepteur de spectacles a collaboré avec de nombreux talents : acrobates aériens, marionnettistes, danseurs, jongleurs, joueurs de feu (Pyronix), cavaliers (Iseulys Deslé), échassiers, etc. Plus de 35 artistes plongent les visiteurs dans un univers fantasmagorique avec un coup de théâtre final en musique (surprise !). Luc Petit a également fait appel à deux figures tournaisiennes bien connues : Jean-Louis Godet, pour l’écriture et Xavier Sourdeau, dans un rôle de bonimenteur. « Je vais accueillir le public avec des tours de magie et puis, j’assure le boniment c’est-à-dire l’introduction au spectacle, de manière un peu décalée, mais aussi mystérieuse et diabolique. Le conte est de qualité, c’est pour cela qu’il est passé à travers les siècles. Il faut beaucoup de courage pour réaliser ce spectacle sachant que la météo reste incertaine et qu’il faut suivre les lois drastiques liées au Covid », explique le magicien. Un deuxième chapitre l’année prochaine ? Le metteur en scène y réfléchit. Dans tous les cas, « nous l’aiderons pour que ses événements à Belœil réussissent. Je vous attends tous au château », se réjouit déjà le prince Michel de Ligne qui a participé à la balade.
Infos pratiques
Restez sur vos gardes ! Il paraît que le grand méchant loup rôde dans les bois du domaine princier et ce, jusqu’au 15 août. On peut savourer le spectacle du 31 juillet au 15 août, avec trois séances : 20h, 20h30, 21h (à noter que le dernier départ permet de proJter plus amplement des nombreuses illuminations).
Avancer à pas de loup s’apprend grâce à la « danse du lion »
Un devant pour manier la tête et un, à l’arrière pour effectuer les portés. Qui se cache sous l’animal ?
Au Jl du conte revisité, plusieurs artistes interprètent le rôle du Petit Chaperon et du grand méchant loup. Lors du troisième tableau, les spectateurs font la rencontre pour la première fois avec cette drôle de bête toute poilue. Sous le costume d’un bon 5kg fabriqué pour le spectacle par l’équipe des Nocturnales, Romain Halboister et Sébastien Gérard se coordonnent. « Il faut faire attention parce que les gens ne doivent pas nous entendre parler. Nous devons donc adopter des mimiques en dessous du costume pour savoir ce que l’on doit faire et à quel moment », explique Romain. Les deux hommes font partie de l’académie « Wulong Wushu Team », basée à Liège. « Notre sport principal est le Kung-fu dont le Wushu est un dérivé. On est spécialisé dans la danse du lion, danse traditionnelle chinoise. On s’est inspiré de beaucoup de vidéos du loup pour adopter ses mimiques. Nous sommes là pour amadouer et charmer le chaperon », indiquent Romain et Sébastien. Mais ceux-ci vont-ils y arriver ?
Partager